La récente conférence sur la Chine organisée par la Ligue Européenne des Universités de Recherche a permis d’apporter certaines précisions quant à une possible immixtion de Pékin dans les programmes de recherche de l’UE. Maria Cristina Russo, qui dirige la coopération internationale en matière de recherche et d’innovation au sein de la Commission, a ainsi affirmé que l’article 22.5 du règlement relatif au programme Horizon, permettait désormais aux instances européennes de limiter l’accès des pays non-européens au dispositif. Ces clauses ont été introduites en octobre dernier. Elles sont en outre en mesure de barrer l’accès d’universités ou centres de recherche basés en Europe mais contrôlés par des puissances étrangères (la future Université de Fudan, en Hongrie, serait donc concernée). Si aucun pays n’est nommément cité, la Chine et la Russie sont en ligne de mire.
Les nouvelles dispositions entendent dépasser le seul champ de la sécurité pour protéger la recherche. L’intérêt des entreprises européennes semble désormais pris en compte. Pour autant, le programme Horizon restera ouvert à certains pays tiers, partageant les valeurs de l’Europe et autrement appelés « like minded countries ».

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